Friendship x Collaboration: Clare V + Mike D
8 years ago by
Vous auriez dû voir ma tête quand ma copine Clare m’a annoncé qu’elle allait collaborer avec Mike D pour sa collection Homme.
Quoi ? Mike D des Beastie Boys ?
« Oui ! » m’a-t-elle répondu avec son flegme californien que j’adore.
Mike D ! La légende ! J’avais du mal à le croire. Vous auriez dû me voir il y a quelques années, dans le sud de la France, danser comme une dingue sur les morceaux des Beastie Boys. Mike D est un peu un de mes héros, qui existent dans un monde imaginaire tellement ils semblent venir d’un univers parallèle et lointain.
J’ai essayé de garder mon sang-froid, et je me suis dit que ce serait super intéressant de les inviter tous les deux pour un Pardon My French. On pourrait parler de tellement de trucs !! Mode, musique, amitié, business, souvenirs de dance-floor enflammés…
Donc dans ce podcast, c’est exactement ce qu’on a fait. Avec Clare et Mike, on a parlé de tout ça et bien plus encore. J’espère que cette petite conversation vous plaira autant qu’à moi, et que, si vous n’étiez pas en train de danser dans les années 90, vous aimerez cette rencontre.
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Le New York des années 80
Mike : Si je suis devenu ce que je suis, si notre groupe a pu évoluer comme ça, c’est parce qu’on vivait ici, à New York City. C’était le carrefour de cultures, de musiques, de gens du monde entier. […] Ce qui a pas mal joué aussi, c’est que NY était beaucoup moins cher et bien plus craignos, et d’une certaine manière, ça rendait la ville plus belle. C’est sûr, il y avait des coins super moches, la criminalité était plus élevée, c’était plus dangereux. Mais il y avait aussi une plus grande liberté, on n’avait pas besoin d’être à la tête d’un fonds d’investissement ou dans la finance pour pouvoir vivre ici. Il suffisait d’arriver avec un rêve ou une vague idée en tête, genre j’ai envie d’écrire, de jouer de la musique, je vais trouver des gens qui auront les mêmes envies.
Sur son amour de la musique…
Mike: J’avais tout un stratagème, petit. Avec l’argent que ma mère me donnait pour mon déjeuner le midi, je n’achetais que le strict minimum. Je prenais un bagel cannelle-raisins secs, avec du beurre, parce que le cream cheese coûtait plus cher. En gros, un bagel au beurre, c’était 35 cents, un truc de dingue ! Avec une boisson, et ça me suffisait. Donc à la fin de la semaine, j’avais économisé assez d’argent pour pouvoir m’acheter deux 45-tours chez Import Records. Gang of Four, The Slits ou X-Ray Specs, des disques que je continue à adorer…
Clare et les débuts de sa marque…
Clare : J’ai commencé à vendre mes propres sacs. Au départ, je faisais ça de chez moi. Je prenais les choses comme elles venaient, au jour le jour, et petit à petit le succès est venu. Au départ, je suis fan de mode. Je pensais écrire pour la mode. J’ai travaillé comme journaliste, et puis je me suis mise à me fabriquer des sacs à ordinateurs parce que je voyageais souvent et que je ne trouvais pas de jolis sacs de travail. C’est le moment où Apple a commencé à sortir des portables super mignons, mais il n’y avait pas de sacs pour aller avec. Je me suis demandé pourquoi personne n’y avait pensé et j’ai vu qu’il y avait un créneau à prendre.
L’apprentissage de l’aspect business…
Clare : Une fois que ça a commencé à décoller un peu, je me suis dit que j’allais peut-être pouvoir en faire quelque chose. A ce moment-là, j’étais déjà vendue dans une cinquantaine de boutiques… et je me suis rendu compte que je ne connaissais absolument rien au côté business. Je n’avais pas fait d’école de commerce. Je suis une créative. Et là, j’ai pensé à tous ces créateurs que j’adorais quand j’étais plus jeune, et je me suis demandé où ils étaient passés. Mais où étaient-ils passés ? Il y a tellement de gens doués créativement qui ne savent pas diriger une entreprise. Et je crois qu’il ne faut jamais perdre de vue ce qu’on ne sait pas faire. Et s’entourer de gens qui savent faire ce qu’on ne sait pas faire soi-même.
Sur le développement de sa marque…
Clare : J’ai tout financé moi-même. Je n’avais pas d’investisseur, donc tout ce que je gagnais, je le réinvestissais dans ma boîte. Je n’ai eu des investisseurs que lorsque j’ai dépassé les deux millions de chiffre d’affaires. Ce qui était énorme pour moi. Arrivée à un million de dollars, je me souviens, je me suis dit : « Oh là là ! Un million ! ». J’ai appelé mon papa pour le lui annoncer. On a atteint les deux millions la même année. C’était juste avant Noël, et après les fêtes, on était à deux millions. Arrivée là – c’est déjà un certain succès -, j’ai gardé la tête froide, et je me suis dit que je pourrais avoir besoin d’associés. Heureusement, Steven Alan m’a présenté à des gens qui sont devenus mes associés, tout comme Alan. Ça m’a beaucoup aidée du point de vue financier. Je savais que j’avais besoin de gens qui aiment Excel et QuickBooks. Et pouvaient faire toutes ces choses que je déteste.
Sur cette collaboration…
Mike: J’ai fait une collaboration musicale avec des amis français qui arrivaient en studio avec des sacs vintage déments, alors que moi, j’arrivais avec mon ordi et des câbles dans un sac en plastique tout pourri, la honte. Il fallait que je passe à autre chose. Du coup, avec Clare, a travaillé sur un sac fabriqué en Amérique, pas trop cher. Un sac pour aller en studio, mais aussi un sac 48 h.
Clare : On propose aussi un sac pour ordinateur portable, et tout ce dont Mike a besoin au quotidien. De la petite maroquinerie : un porte-cartes, un étui à passeport et une pince à billets…
Mike: D’ailleurs il m’en faudrait une ! J’ai perdu la mienne, et j’ai failli finir dans une prison panaméenne… Enfin, c’est une longue histoire, Clare…
Pardon My French n’existerait pas sans le soutien de The Outnet.com ! Vous partez à la mer cet été ? Avec le code BEACHPLEASE15, profitez de 10 % supplémentaires sur tous les accessoires de plage à partir d’aujourd’hui et jusqu’au lundi 11 juillet à minuit ! Passez un bel été !
Retrouvez les créations de MDCV – la collection Mike D pour Clare V ici
Vous pouvez aussi suivre Mike D sur Instagram et Facebook !
Ne ratez pas ses prochains DJ sets aux Etats-Unis :
6 juillet – Summerfest à Milwaukee, WI
22 juillet – Panorama Festival à New York
A partir de juillet, Mike D présente The Echo Chamber, son émission sur Beats Radio1
Cassius – Action (featuring Mike D & Cat Power) : Album disponible le 26 août
When we are creative and business lady everything can happen….when you create music why you can’t do something else
i love collaboration after all we get inspired from everything …
as long as the final product is amazing why not ….every idea can be sold if it’s promoted correctly …
From The World With Love
Yael Guetta
http://www.ftwwl.com
Wow Garance t’es jolie sur la photo! Emoji yeux en forme de coeur x3 ;))
Les Beastie Boys c’est le hip hop de mon adolescence, j’adore! Je vais m’empresser d’écouter votre conversation ;)
J’ai trouvé Garance moins à l’aise sur ce podcast que d’habitude, mais c’est touchant en même temps de penser qu’il y avait encore un peu du trac de l’adolescente qui rencontre son idole.
Nice post dear! ;)
http://www.evdaily.blogspot.com
AWESOME.
Claire is an amazing creative and Mike D…well. He’s beyond words.
Thank you for sharing! I’m sure we’ll all be on the lookout!