Atelier Doré

Nina Ziefvert a tout prévu pour son mode de vie créatif dans le nord de l’état de New York. Elle possède et dirige NINA Z, une boutique de vêtements vintage sur la rue principale de Hudson où elle fait une sélection très pointue. Et en plus, elle vend aussi aussi des sabots NINA Z, l’entreprise de sabots qu’elle a fondée et qu’elle dirige aujourd’hui avec son mari ! Le tout en prenant soin de leur jeune fille et en continuant à être une mère super cool.

Pendant notre dernière matinée pluvieuse à Hudson, nous avons retrouvé Nina dans sa boutique, admiré les sabots, essayé plusieurs robes vintage et elle nous a expliqué comment elle s’y prenait pour tout faire !!

Ton style en trois mots.
Classique, pas conformiste. Un peu comme si Caroline Kennedy faisait son shopping dans des magasins bon marché.

Qui (ou quoi) t’influence le plus ?
Les voyages ! Et la manière dont gens sont habillés dans la rue, où que j’aille. Des orteils roses dans une mule sur un sol en mosaïque, la lessive qui sèche sur l’étendoir, les associations de couleurs, les sources inspirations sont infinies autour de moi.

Oh, et SADE fait partie de mes plus grandes sources d’influence en matière de style ! Je peux me contenter d’écouter une de ses chansons et m’habiller à partir de là !

Qu’est-ce qui t’a poussée à lancer ta propre entreprise de sabots ?

Il y avait un vrai manque de sabots à NYC à l’époque (en 2006). J’ai travaillé dans la mode et dans les arts après mon diplôme du Fashion Institute et comme je suis suédoise, je portais souvent des sabots. Des sabots vintage que je trouvais dans des puces ou des friperies en Suède. Des amis, des collègues, des étrangers me demandaient où je les avais trouvés et me demandaient souvent si je pouvais leur en rapporter. C’est comme ça que tout a commencé.

J’ai reçu mes premiers échantillons en 2008 et ça a évolué à partir de là. A l’époque, je n’avais pas de vrai programme puis une chose en a entraîné une autre. Ensuite, mon mari (un ancien DJ new-yorkais) a rejoint l’entreprise et a suivi une formation chez un cordonnier traditionnel du Queens. Puis nous avons pris un studio et nous avons commencé à les faire à la maison !

Comment fais-tu pour te procurer des pièces vintage pour ta boutique ?
Je ne sélectionne que des pièces dans lesquelles je peux m’imaginer. Je choisis vraiment TOUTES les pièces moi-même. Et je ne vends que des matériaux naturels : lin, coton, cachemire, laine, soie, donc ça élimine pas mal de vintage. Je trouve des vêtements pour la boutique partout où je vais…

Par exemple : quand nous allons au Botswana (d’où vient mon mari) en hiver, je vais dans les marchés locaux, et c’est pareil à Johannesburg. Et quand je vais en Suède, j’en trouve aussi. En gros, je ne m’arrête jamais de chercher. :)

Maintenant, avec ma nouvelle collection de blouses NINA Z, je peux utiliser tous ces beaux tissus en soie et en lin comme matériaux de base.

Et je ne refuse jamais un sac en paille vintage, je les adore, je crois que j’ai au moins 30 sacs en paille, et j’en ai toujours aussi une sélection dans la boutique.

Ta plus belle trouvaille vintage ?
Une tunique Kenzo faite d’un magnifique coton japonais à rayures. C’est une des pièces dont je ne me lasserai jamais…

Qu’aimes-tu dans le fait de vivre à Hudson et de faire partie de ce groupe de femmes propriétaires de petites entreprises ?
Après la naissance de notre fille, et après avoir passé 15 ans à NYC, nous avons décidé d’emménager dans le nord de l’état. J’apprécie beaucoup, en comparaison avec la vie dans une grande ville – tout prend moins de temps, ce qui me permet de passer plus de temps avec notre fille, dans la boutique, pour tout.

Par exemple : je vis à deux blocs de la boutique – donc il me faut 4 minutes de marche pour y aller, plutôt que 45 minutes dans le métro. Si vous avez un rendez-vous chez le médecin à 14h, il vous verra à 14h, pas à 17h, et tout est tellement moins stressant.
Je crois que grâce à ça, je suis une meilleure mère ici.

J’adore toutes les propriétaires de petites entreprises, les entreprises, les créatives de la ville, nous sommes toutes dans le même bâteau. J’ai rencontré tellement de femmes incroyables, elles ne font pas forcément exactement la même chose que moi mais nous nous soutenons toutes et nous travaillons ensemble autant que possible. Et c’est très agréable de passer dans l’entreprise de quelqu’un d’autre juste pour bavarder.

Je suis vraiment très heureuse de ma vie à Hudson.