Backstage at Kurios
7 years ago by
Erik Melvin
Pia Moore
Au début du mois, G a vu (et a développé une véritable obsession… nous obligeant à aller le voir) Kurios, du Cirque du Soleil …et on a eu envie de vous écrire quelque chose sur ce spectacle haut en couleur. Et aujourd’hui, on est de retour avec un deuxième chapitre ! Cette fois-ci, on file en coulisses, dans lesquelles toute la troupe nous a accueillis. On craignait que l’envers du décor enlève un peu de magie au spectacle, mais en fait ça rend le truc encore PLUS magique. Déjà, on se rend compte que les acrobates sont des êtres humains (je sais, c’est normal, mais c’est incroyable !) mais on découvre toutes les compétences, la technique, la concentration, et souvent même les muscles nécessaires à réaliser ces acrobaties hallucinantes.
La troupe de Kurios compte pas moins de 15 nationalités : certains membres voyagent seuls, d’autres en famille, et tout le monde se maquille tout seul. Les spectacles du Cirque du Soleil, c’est toute l’année, et aussi longtemps que possible (parfois pendant 20 ans !), donc on imagine les liens presque familiaux qui unissent les différents membres de la troupe. Un univers rempli de talents, de langues, de profils, de tailles… mais on y devine la camaraderie, la solidarité et les sourires partagés.
Alors venez, suivez-nous en coulisses pour découvrir l’envers du décor du Cirque du Soleil.
Anne Weissbecker
D’où viens-tu ?
De France.
Depuis quand travailles-tu au Cirque et quel est ton rôle ?
Ça fait huit ans que je suis avec la troupe du Cirque du Soleil. Dans le spectacle Kurios, je suis la « Telegramist », je vole sur un vélo. Avant ça, j’avais travaillé sur un autre spectacle à Vegas, Beatles Love, pendant cinq ans.
Quand as-tu compris que c’est ce que tu voulais faire dans la vie ?
Petite, j’ai commencé le cirque à l’âge de 11 ans, ça m’a toujours plu. J’ai fait des spectacles très jeune, je savais que c’est ce que je ferais plus tard, mais je ne savais pas si je pourrais gagner ma vie avec.
La plus grosse difficulté pour en arriver là où tu es aujourd’hui ?
Atteindre un certain niveau : c’est dur mais c’est aussi amusant. Une fois qu’on y est, il faut continuer à bosser car rien n’est jamais acquis. Quand on veut vraiment percer, on ne peut pas se permettre d’être flemmard, il faut bosser, s’entraîner, être constant. Et ce n’est pas toujours évident.
Que faisais-tu avant de rejoindre la troupe ?
J’étais avec un autre cirque. Le cirque national de Montréal, l’une des meilleures écoles de cirque au monde. J’avais mon propre numéro que je réalisais pour différents cirques en Europe, notamment en Allemagne, en Suisse… et au Canada.
L’aspect le plus étonnant de cette troupe ?
Le côté famille, le fait d’être avec des gens qui viennent de tant de pays différents, de backgrounds différents. Sur ce spectacle, on est plus de 15 nationalités différentes. Ce n’est pas toujours évident parce qu’on a tous des histoires différentes, mais c’est enrichissant et agréable parce qu’on peut partager nos expériences.
Que ferais-tu si tu ne travaillais pas dans ce cirque ?
Je ne sais pas, je pense que je travaillerais avec une autre troupe. Avant ça [le cirque], je faisais des études de géographie, donc quelque chose dans cette voie-là.
Je suis né à Washington D.C., j’ai grandi dans le Maryland. A 18 ans, j’ai déménagé à NY pour aller à la fac de NYU, j’y ai vécu par intermittence pendant 7 ou 8 ans. Maintenant, je suis en tournée à plein temps, je vis là où on plante le chapiteau, avec une semaine de congé entre chaque nouvelle destination.
Depuis quand es-tu avec la troupe du Cirque du Soleil et quel est ton rôle ?
Je suis sur ce spectacle depuis un peu plus de deux ans, et je travaille dans le milieu du cirque depuis environ 7 ans. Je suis sur Kurios depuis 3 ans au total en comptant l’année de préparation. Il faut 9 mois pour tout mettre en place, pour fabriquer des trucs comme l’acro-filet, les différents accessoires.
Ton rôle dans ce spectacle ?
Les artistes d’acro-filet, c’est la troupe emblématique de la maison… un peu comme un numéro sur Broadway. On fait pas mal de choses, on a plein de costumes différents, on déplace les choses sur la scène. Moi, j’apparais dans plusieurs numéros. J’assure aussi la doublure de deux rôles, le clown qui fait le cirque invisible, et le bourgeois qui grimpe sur les chaises. Même après 957 représentations – sans compter les répétitions générales – ça reste assez stimulant.
Quand t’es-tu rendu compte que c’était ce que tu voulais faire dans la vie ?
J’ai abandonné la filière générale dans laquelle j’étais à la fac, je ne trouvais pas ma voie, je suis retourné dans le Maryland pour étudier la kinésiologie, plus proche de ce que je voulais faire. Mais le côté académique, ce n’était pas mon truc, donc en même temps, je continuais la gymnastique, les numéros d’acrobatie. Et un jour, j’ai décidé de me lancer dans le cirque. Je devais avoir 21 ans.
La plus grosse difficulté pour en arriver là où tu en es aujourd’hui ?
Le plus gros défi pour un acrobate, c’est d’apprendre à jouer : souvent les gymnastes s’entraînent énormément pour maîtriser la technique, mais se soucient peu de leur jeu. Ça a été le plus gros défi pour moi : apprendre à jouer la comédie, intégrer ça dans mon rôle d’acrobate, de façon à être drôle, à communiquer avec le public… même si je fais des choses risquées.
As-tu parfois peur ?
Bien sûr, mais c’est ce qui permet de continuer à être vigilant. Si on a peur, c’est pour une raison bien précise, ça permet d’éviter de trop se relâcher, et de rester concentré. Le filet est tellement immense, il y a plein de variables. Des petits détails peuvent changer, ça peut faire peur, mais il suffit de rester calme et de se rappeler de ce qu’on a appris.
Si tu voulais que les gens retiennent une chose de ce que tu fais ?
C’est le meilleur job du monde. Sans vouloir me vanter, c’est quand même une vie géniale.
Ekaterina Pirogovskaya
D’où viens-tu ?
Je suis née en Ukraine puis j’ai déménagé en Russie, en Sibérie, là où il fait si froid, et j’ai fait une école de théâtre à Saint-Pétersbourg.
Depuis quand travailles tu avec le Cirque et quel est ton rôle ?
En février, ça fera six ans. C’est mon deuxième spectacle avec le Cirque du Soleil. Mon premier, c’était à LA, Iris. Je viens du théâtre, à l’origine. Mais j’adore le Cirque du Soleil, c’est un mélange de cirque et d’art théâtral. Pantomime, mime, expression corporelle… tout ça me permet d’apparaître sur scène sans dire un mot (au départ, je ne parlais pas un mot d’anglais).
La plus grosse difficulté pour arriver là où tu es aujourd’hui ?
Le plus dur, c’est d’être loin de ma famille. Ils m’encouragent en me disant : « Tu es loin, mais ça reste la même planète. » Et également le fait de ne pas pouvoir avoir de conversation toute simple avec les gens. Mais ça m’a motivée pour apprendre l’anglais.
La plus grosse difficulté sur ce spectacle ?
Chaque soir, il faut toujours faire comme si c’était le premier soir, c’est vital… garder le même plaisir, la même énergie. Le fait d’avoir un nouveau public tous les soirs nous aide aussi. Il faut se mettre dans la peau de quelqu’un qui découvre le Cirque pour la première fois, imaginer ce qu’il ressent et avec quoi il repartira chez lui. Avec un rayon de soleil dans la tête, grâce au Cirque du Soleil. Donc garder le plaisir de la première fois intact. Chaque jour, on se sent plus fort. Oui, le corps fatigue, mais l’esprit et le feu intérieur sont là.
Si les gens devaient savoir une chose sur ce que tu fais ?
On imagine souvent les mimes avec des gants blancs et un t-shirt rayé, mais c’est plus que ça. On travaille beaucoup, on met toute son âme, toute son énergie dans ce qu’on fait, le public le sent aussi. Chaque soir, le public vient voir quelque chose de différent, de spécial. Il ne sait pas ce qui s’est passé en amont, mais il sent quelque chose de positif, et c’est ce qui le fait revenir. Il faut repousser ses limites chaque jour, ça permet de faire le plein d’énergie, de rester courageux.
This is enchanting! I’d love to see more stories like this one (I’d like to see a book, a film, whatever you want to make!). Magic, and yet so human.
Wow wow wow wow wow!
Gemma
http://www.fadedwindmills.com
These pictures are amazing x
Jessica — NinetyCo
Lovely images that give us such incredible insight into this magical performing troupe.
It was the very first Cirque show – La Nouba- over a decade ago, on a freezing winters day in Perth, Western Australia along the Swan River. From the moment the lights went down, and the tall, sombrely-suited headless man with his massive umbrella meanderd silently into the ring, and the opening notes of the musicians pierced the electrifying darkness, I wanted to be one of the live musicians – the keyboardist – accompanying the acrobats and mime artists.
That show inspired me to go on to explore music performance and staging and costuming, and continues to make my heart sing. Love Cirque in all its forms so very much!
Lovely images that give us such incredible insight into this magical performing troupe.
It was the very first Cirque show – La Nouba- over a decade ago, on a freezing winters day in Perth, Western Australia along the Swan River. From the moment the lights went down, and the tall, sombrely-suited headless man with his massive umbrella meanderd silently into the ring, and the opening notes of the musicians pierced the electrifying darkness, I wanted to be one of the live musicians – the keyboardist – accompanying the acrobats and mime artists.
That show inspired me to go on to explore music performance and staging and costuming, and continues to make my heart sing. Love Cirque and its performers in all their incarnations so very much!
Hello
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Hi Lucie,
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These pictures are wonderful and this is a fairy tale !!
My God…What a Privilege and Delight to be around those AMAZING Artists must have been !!!
Superbe reportage ! Photos&Interviews ! They have such amazing lives, they are so courageous and involved with their passion. Chapeau bas ! J’ai beaucoup d’admiration et d’estime pour la qualité de leur engagement et leur choix de nous émerveiller chaque nuit, malgré les risques. Vraiment bravo !
Great article. To find Cirque du Soleil shows and all other French-related events in the USA visit this guide: http://www.sorteer.com
Cirque du Soleil musical is also playing to NYC: Paramour!
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