monaco – le vernissage
18 years ago by
Entre une vingtaine de d’oeuvres admirables circulent autant de garçons chargés de plateaux en équilibre. On fait un petit tour, on prend le truc à la légère. « Tu verrais ça chez toi ? champagne ? »…
Notre hôte nous présente, nous sommes souriantes mais nos talons nous font un peu mal. Superchic est avec moi.
Elle veut bien me suivre, je vais m’asseoir dehors.
La galerie est coincée entre deux hôtels prétentieux. Derrière nous, de longues voitures déposent J.R Ewing, Barbara Cartland et une floppée d’aristochats. Ils passent devant nous, nous constatons que la mode monégasque a sa grammaire à elle, et qu’elle conjugue le plus-que-parfait à l’impératif : il faut que ça brille. Les limousines étincellent, les Rolex flamboient et les peaux liftées reluisent.
Va savoir pourquoi, c’est fascinant.
Devant l’expo se bouscule aussi une coterie de jeunes et très jeunes plutôt branchés, souriants et rafraîchissants.
Le temps se rallonge, on décide alors d’aller visiter New York New York, au Grimaldi Forum, qui fait sa nocturne aujourd’hui.
Il faut le savoir, à Monaco, la clim t’étrangle avec ses doigts glacés à chaque pas de porte. Est-ce un moyen de conserver les chairs ? La chanson de Steph’ de Monac’ « Comme un ouragan -la tempête en moi » prend tout son sens. Elle ne va plus me quitter jusqu’à notre départ.
Tout le monde a l’air parfaitement habitué. Il fait moins 12 et nous sommes en robe de soirée d’été.
L’expo est agréable. Rien qu’on n’ait déjà vu, pas de thème particulier, si ce n’est cinquante ans de création new-yorkaise (rien que ça!). Superchic envisage un Rothko, je fais mes prières devant un Basquiat.
Mais on grelotte et on a lâchement abandonné notre hôte.
De retour au vernissage, les choses se précisent. Le champagne a fait son effet : les yeux brillent, on rit, on transactionne. Les simples amateurs s’éclipsent, les collectionneurs montrent leurs visage. Liftés au moins pour les hommes, liftés, siliconés, retroussés pour les femmes.
L’impression générale quand même ici, c’est que la vieillesse est une chose méprisable, mais que l’argent compense largement cette calamité : si tant est qu’on accepte de donner un peu, la fête perpétuelle qu’est la vie et son lot de chairs fraîches et d’alcools frappés peut s’étirer à perpet.
Les jeunes gens de tout à l’heure n’ont pas bougé d’un pouce.
Ils ont l’air d’attendre que quelque chose se passe.
———-
bon, la suite demain, et je voulais aussi vous dire que jamy nous offre sa recette de l’épilation à la cire au sucre, j’ai pas encore testé, mais ça a l’air génial! merci encore jamy!
Ma mere est estéticienne avec épilation à la cire (au sucre) recette arabe enfantine!
du sucre, du citron et de l’eau !
Ps: tu habitais dans le sud ?? surprenant.
moi j’habite a Toulon, enfin je te racontes ca mais je ne sais meme pas si tu le verras :)
Bisous !