Atelier Doré

Ma partie préférée dans nos retraites, ce sera toujours le fait d’avoir passé du temps avec les femmes incroyables qui nous rejoignent. Je crois pouvoir affirmer sans trop de doutes que c’est ce que tout le monde ressent. Mais bon, nos retraites ne seraient pas nos retraites sans l’exploration des magnifiques lieux où elles se tiennent.

Pour notre première retraite, nous étions au coeur de la Médina à Marrakech et pour nos excursions, nous nous concentrions surtout sur les rencontres d’artisans et la découverte de toutes les richesses de la ville. Par rapport au Maroc, notre voyage dans l’Atacama était un peu comme un atterrissage sur la Lune – ce qui n’est en réalité pas si faux puisque c’est dans l’Atacama qu’on trouve les paysages terrestres qui ressemblent le plus à d’autres planètes (oui, je pense à Mars !) et aux lunes. Après les matinées passées ensemble à méditer, échanger et pleurer (nous avons beaucoup pleuré, c’était une sensation géniale !), c’était très agréable de sortir de l’hôtel l’après-midi et d’explorer cet espace vaste, étendu et désolé.

Notre hôtel, l’Alto Atacama, nous avait organisé plein de belles aventures que nous avons pu améliorer grâce à l’une de nos lectrices, Liz Caskey. Quand Liz, une Américaine installée à Santiago – elle y vit depuis plus de 20 ans ! – a vu que nous organisions un voyage au Chili, elle nous a contactées pour voir si elle pouvait nous aider. Liz connaît parfaitement la scène culinaire et viticole du Chili et de toute l’Amérique du Sud. Donc quand elle nous a proposé de nous rejoindre et d’apporter certain de ses vins, fromages et chocolats préférés pour faire une dégustation tout en rencontrant certains contacts culturels dans l’Atacama, nous étions partantes.

Nous nous sommes aventurées dans le Salar d’Atacama avec Liz pour voir le coucher du soleil. J’ai été renversée (et littéralement, il y avait tellement de vent !) par ces formations salines et les paysages incroyables. Et les flamants roses ! Le fait de les voir dans la nature, se tenant sur le sel dans quelques centimètres d’eau à peine alors que le soleil se couchait derrière les volcans et les montagnes à l’arrière-plan coupait le souffle. Liz avait préparé des plateaux incroyables à déguster en regardant les derniers rayons du soleil – et, petit conseil, parfois on voit la plus belle vue en se retournant, dos au coucher du soleil pour voir le côté inverse. Le ciel était brumeux, d’une couleur lavande et dorée que je n’avais encore jamais vue.

Avant notre excursion dans le Salar, nous avons rendu visite à l’ami de Liz, Diego Alamos, qui a ouvert une librairie dans le désert avec différents livres sur la culture, l’art et l’histoire du Chili. Il a aussi créé une résidence d’artiste sur place, qu’il a lui-même dessinée. Il nous a montré le mode de vie typique des gens dans l’Atacama, avec un accès limité à l’eau et l’agriculture toujours au centre de la vie.

Et bien sûr, nous avons visité la Vallée de la Lune, sans doute un des lieux les plus célèbres du Chili. L’endroit est assez indescriptible – on dirait Mars – c’est vraiment un tout autre monde. C’est sec, poussiéreux, rouge et énorme. Nous avons vu des formations rocheuses naturelles, grimpé en haut de dunes de sable immaculées, dansé comme des folles et pris des selfies sous le ciel en haut d’une énorme falaise, en regardant l’immensité de la vallée à nos pieds.

Le calme de l’Atacama a rendu notre voyage et notre pratique de la méditation extrêmement intense mais les visites des vastes paysages que le pays tente avec efforts de préserver, étaient incroyables et incitaient à une certaine modestie. Le cadre parfait pour réfléchir et cultiver un certain calme, nous permettant de chercher plus profondément en nous avec le temps.