How to / Modernize Your Laundry Routine
6 years ago by
Quand Tori m’a envoyé un lien vers Celsious, un service de pressing écologique à Brooklyn dirigé par deux incroyables sœurs allemandes, ma réaction, très pro, a été : “MAIS OUI, BIEN SUR. J’ADORE CE QU’ELLES FONT. ON EN PARLE SUR LE SITE ?!” (Je n’ai jamais été du genre à dissimuler mon enthousiasme.) Mon intuition s’est révélée être la bonne, quand j’ai rencontré Corinna et Theresa dans leur pressing élégant et gai de Williamsburg, elles m’ont appris une quantité de choses impressionnante et j’ai surtout compris que je faisais mal à mon linge depuis des années. J’ai trop hâte que vous lisiez ce qui suit et d’imaginer vos mines déconfites ! Je vous présente donc le formidable tandem, Corinna et Theresa !
Vous êtes sœurs mais vous travailliez dans des univers complètement différents avant d’ouvrir Celsious. Comment avez-vous fusionné pour former Celsious ?
Corinna : Dans ma vie professionnelle pré-lessive, j’étais rédactrice pour le Elle allemand et rédactrice free-lance pour le Harper’s Bazaar allemand, ce qui signifie que j’étais en contact permanent avec des vêtements sublimes et que j’ai développé un intérêt certain pour la façon de les traiter, d’en prendre soin et de les faire durer. Quand j’ai quitté l’Allemagne pour NY, j’ai été confrontée à la réalité assez triste des pressings new-yorkais, et j’ai commencé à réfléchir à la possibilité d’ouvrir un lieu qui corresponde à mes envies d’un espace propre et efficace, où je pourrais faire nettoyer mes vêtements préférés dans un cadre agréable.
Theresa : J’ai suivi une formation de designer à l’école Central St. Martin de Londres et travaillé ensuite comme designer de lunettes avant de rejoindre ma sœur à NY. J’ai toujours eu une approche très pragmatique de mon métier, ce qui s’est avéré utile quand il s’est agi de meubler et de décorer la boutique Celsious.
Quelles sont les erreurs les plus couramment faites par les gens lorsqu’ils lavent leurs vêtements ?
Theresa : Une des erreurs assez courantes, c’est le fait de ne pas détacher le linge avant de le laver. Quand il y a de grosses taches, il faut s’y attaquer tout de suite. La plupart des taches deviennent quasiment impossibles à enlever une fois qu’elles ont bien imprégné le tissu, et nécessiteront donc l’utilisation de produits beaucoup plus décapants, ce qui réduira d’autant la vie du vêtement. Parmi les autres « pêchés » commis : le fait de sous-charger le tambour de la machine (Les machines avec ouverture frontale comme les nôtres fonctionnent encore mieux quand le tambour est bien chargé pour qu’il y ait une friction entre les vêtements et le tambour), le fait de surcharger le sèche-linge (il faut toujours le remplir à moitié pour optimiser le flux d’air entre les différents vêtements), le fait de surdoser le détergent (si vous avez une machine efficace, le lavage sera principalement le fruit du cycle de rotation de la machine, de la température de l’eau et de la friction mentionnée plus haut, pas tant des capsules de savon).
Est-ce qu’il y a une lessive que vous conseillez en particulier aux clients et pourquoi ? Quel est le gros défaut des détergents de base ?
Corinna : La règle d’or pour la lessive : moins il y a d’ingrédients, mieux c’est ! La lessive qu’on utilise chez nous contient trois éléments : du carbonate de sodium, du bicarbonate de soude et du savon de Castille. On a aussi beaucoup de produits fabriqués par l’expert en nettoyage allemand Sonett. Tous les produits Sonett sont sans produits pétrochimiques, sans OGM, sans enzymes et privilégient les huiles et huiles essentielles provenant d’exploitations bio.
Les détergents traditionnels laissent des résidus sur les vêtements, et sont peut-être en contact direct avec votre peau. La peau est l’organe le plus étendu, les pores absorbent les substances en contact avec l’épiderme. Ces substances peuvent également affecter les voies respiratoires (quand on les respire) et pénétrer dans le système sanguin via la peau… affectant ainsi tous les organes du corps.
Les détergents classiques contiennent en outre souvent beaucoup d’ingrédients toxiques : le LSS (Laurylsufate de sodium), un agent nettoyant qui irrite les membranes de la muqueuse et contient souvent un produit dérivé, le polymère 1,4 dioxane, qu’on soupçonne d’être cancérigène et d’avoir des effets néfastes sur les poumons, le foie et le système nerveux central. Le méthanal, ultratoxique, qui a été supprimé de nombreux vernis à ongles, est également cancérigène et provoquerait des maladies du système nerveux. La DEA (diéthanolamine), qui peut avoir un effet sur la fertilité masculine. Les couleurs, parfums et conservateurs synthétiques qui peuvent provoquer des allergies, etc. La liste est sans fin… Le plus enrageant c’est que les fabricants de lessive ne sont pas tenus de lister tous les produits détergents sur l’emballage. Donc même si vous ne trouvez pas exactement ces ingrédients sur le baril de lessive, ça ne veut pas forcément dire que c’est sans risque !
Pourquoi conseillez-vous de ne pas utiliser de voiles sèche-linge et d’utiliser des boules de séchage à la place ?
Theresa : On conseille aux gens de préférer nos boules de séchage pour trois raisons :
1) L’assouplissant en voiles, c’est du gâchis. On ne les utilise qu’une fois avant de les jeter. Et comme ils ne sont pas biodégradables, ils contribuent à la pollution.
2) C’est aussi pour ça qu’ils coûtent cher. Nos boules de séchage en laine coûtent 15 dollars les trois, et durent toute la vie.
3) La plupart des voiles de séchage contiennent des ingrédients toxiques. Ils sont recouverts d’une fine pellicule de cire, qui sous couvert de sentir bon, contient souvent des agents cancérigènes ou perturbateurs endocriniens que les fabricants ne sont pas tenus de lister. Si vous aimez ces voiles pour leur odeur, imprégnez les boules de séchage Woolzies d’huiles essentielles.
4) Bonus : les boules de séchage éliminent l’électricité statique, adoucissent le linge et accélèrent le séchage en rebondissant dans le sèche-linge permettant une meilleure circulation de l’air.
Pourquoi ne proposez-vous pas de service de nettoyage à sec chez Celsious ?
Corinna : Tout d’abord, les gens se font des idées sur le nettoyage à sec : le nettoyage à sec n’est PAS sec ! Il est effectué dans de grosses machines industrielles, dans lesquelles vos vêtements sont « lavés » avec ceux des autres dans un solvant chimique ! En plus du fait que vos vêtements baignent là-dedans avec ceux des autres (beurk !), le nettoyage à sec peut être vraiment dangereux à deux titres : 1 : pour la santé et 2 : pour l’environnement. Un des solvants les plus couramment utilisés : le perchloroéthylène ou tétrachloroéthylène, souvent appelé perchlo, est un composé organochloré, qui peut être absorbé via les voies respiratoires et la peau et devient ainsi détectable dans le sang. Il irrite les yeux et le système respiratoire, on le soupçonne même d’être cancérigène. Ce solvant laissant une fine pellicule sur les vêtements, il est toxique pour les employés des pressings comme pour ceux qui portent les vêtements. Le perchlo est un fléau pour l’environnement car il peut contaminer les nappes phréatiques si on ne s’en débarrasse par dans des containers destinés aux déchets toxiques.
Les vêtements dont l’étiquette stipule « nettoyage à sec » doivent-ils absolument être nettoyés à sec ?
Theresa : Non, pas forcément ! De nombreux vêtements « nettoyage à sec seulement » peuvent être lavés avec de l’eau, pourvu que ce soit à la bonne température, avec le bon cycle de machine, pendant la bonne durée et avec le bon détergent. Chez Celsious, on a des programmes spéciaux pour les tissus délicats, comme la lingerie, la laine et le cachemire et les doudounes. Si vous ne pouvez pas venir chez nous, choisissez un lavage à la main à l’eau froide et un détergent pour tissus délicats. Laissez sécher les vêtements à plat au lieu de les mettre au sèche linge ou de les suspendre sur un cintre. Pour les pièces plus sophistiquées, comme une veste en cuir ou une robe de soirée à détails brodés, on espère pouvoir bientôt proposer à NY, un nettoyage encore plus spécial à base d’eau, sans perchlo.
Thank you Corinna and Theresa for this education! For those interested, Corinna is wearing a tunic by Grammar NYC, which make 100% organic cotton shirts. Theresa is wearing Celsious’ signature apron, which their friend Inga-Lena (a designer and fellow German) made for them. If you live anywhere in the boroughs, I can’t recommend Celsious enough. Follow them on Instagram for updates on all their happenings.
Loved this! I consider myself something of a laundry expert and still learned something new. I also really appreciate the environmentally-friendly approach.
Wow! This is amazingly helpful and the two sisters are super cool! I really admire them for starting something like this! Thanks for the super informative article! Can’t wait to try the things you suggested!
I’ve been going to Celsious since they opened and I LOVE it. It really makes doing laundry (which is not fun and especially not fun in New York) feel luxurious and serene.
briana | youngsophisticate.com
What a great concept for a business and a post here . I have always prided myself on fabric care and maintenance. The only tip I would like to add is to carefully brush all wool coats , blazers and slacks to minimize the need for complete cleaning . Thanks for the tips sisters !
Jandrew
Dress The Part
http://www.jandrewspeaks.com
Great suggest J. I never thought to brush when I get home.
I haven’t dry cleaned wools or silks in a long time. Less amount of aggitation for delicates the better.
OPEN a Celsious in Los Angeles please!
Adore the idea and execution of this business! The insight on how harmful dry cleaning is never crossed my mind, neither it is covered on a more frequent basis! Thank you for this information xo
Rock Renee Blog
LOVE this post– keep it up!
Sometimes being German feels quite cool. You go, girls!
This is Impressive. The value I get from this post 2 things – there is always room for dream businesses! If you can think it and stand apart from the masses youre doing something right. Sure not everyone is in New York and without a washing machine but it really teaches you – there is always something new to learn!
Great business story.
Brushing has always been a part of my weekly garment cleaning.
My parents had each their own brushes for hats, coats/suits, shoes. Very early on, I learned to take care of my belongings, waxing and shining my shoes was great fun !
In cold climate, I used dry cleaning as little as possible and now being in south Florida, I wash everything !
What a useful, wonderful post! I have long avoided dry cleaning after hearing a story from a friend of mine in commercial real estate. His company purchased a strip mall that they wanted to develop and renovate. The strip mall included a dry cleaning shop. After the transaction, they learned the land was so toxified (from the perc chemicals) they had to wait a minimum of 2 years to develop it. Just think – people put dry cleaned clothes on their skin (largest organ!) and wear those chemicals for 12 hours every day. I have transitioned my entire wardrobe over to non dry clean, and I’ve found even when it says dry clean, I can hand wash it (just look at the fabric composition & google for how to wash). Even cashmere loves water. I save loads of money and it’s safer for my health & my family! Thank you so much for getting the word out to a wide audience.
*_*
Always looking for some better way to do my laundry effectively. I dislike dryer sheets as well and I’ve always opted for dryer balls. This laundry place sounds like fun to do laundry!!! Congrats ladies!