Zero Waste / Lauren Singer
8 years ago by
Erik Melvin
A 25 ans, Lauren Singer n’est pas une jeune femme ordinaire ! En apparence, oui, elle ressemble aux filles de sa génération – pleine de vie, d’ambition, elle a du style, elle est sympa !- Mais ce qui la distingue des autres, c’est qu’elle a adopté un mode de vie « zéro déchets ». Et on ne plaisante pas, en dehors du compost et du recyclage (en dernier recours), tous les déchets produits par Lauren ces quatre dernières années tiennent dans un petit bocal en verre…
Le blog de Lauren, Trash is for Tossers, a évolué jusqu’à devenir à la fois un mode de vie et une marque, qui encourage les gens à faire des choix, à réduire leur empreinte environnementale, et leur permet d’acheter les produits d’entretien naturels qu’elle fabrique, The Simply Co. Un nom tout à fait révélateur, car lorsqu’on parle avec elle, on s’aperçoit que sa démarche, sa méthode, ses objectifs sont on ne peut plus simples.
En quelques phrases, comment décrirais-tu le mouvement « zéro déchets » ?
Je ne peux pas parler au nom de tout le mouvement, mais je peux vous parler de la façon dont je vis ! Pour moi, ça veut dire ne pas contribuer à remplir les décharges avec mes poubelles, privilégier le recyclage et le compost (le recyclage, je le fais toujours en dernier recours). Réduire ses déchets à 100 %, c’est toute une démarche, ça prend du temps.
Qu’est-ce qui a motivé ce choix du « zéro déchets » ? Est-ce que ça s’est fait petit à petit ou en une seule fois ?
C’est un concours de circonstances. J’ai étudié l’environnement à NYU, je m’intéressais déjà à l’écologie, au développement durable. Ma première année d’études, je suis devenue très active dans la lutte contre l’industrie pétrolière et gazière, surtout contre les forages, étant donné les conséquences. Ma dernière année d’études, une fille de ma classe apportait tous les jours son déjeuner dans des boîtes en plastique (avec couverts et gobelet en plastique), et ensuite, elle jetait tout à la poubelle. Je trouvais ça bizarre, vu ce qu’on étudiait. Et puis, un jour, après les cours, je suis rentrée chez moi me préparer à manger, et en ouvrant mon frigo, je me suis rendu compte que tout ce qui était à l’intérieur était emballé dans du plastique. Je me suis sentie hyper hypocrite, et là, j’ai décidé d’arrêter d’utiliser du plastique.
Mais c’est aussi là que je me suis rendu compte qu’il y avait du plastique partout, je ne pouvais par exemple pas trouver de cosmétiques sans emballage en plastique. Je me suis dit qu’il fallait que je fasse moi-même mes produits, ce à quoi je n’avais jamais pensé. C’est en cherchant des idées pour créer mes produits que je suis tombée sur des sites « zéro déchets », ça avait l’air d’être un truc hyper cool. Ça m’a donné des ailes. C’était stimulant de se dire qu’on ne va plus rien gâcher et qu’on aura une faible empreinte environnementale… alors je me suis lancée, et c’était déjà il y a quatre ans.
Le plus gros défi d’une existence « zéro déchets » ?
On me pose souvent cette question. Le plus dur, finalement, c’est d’aller à l’encontre des idées que les gens se font de cette approche. On croit souvent que le développement durable, c’est pour les riches blancs, ce qui est faux. C’est à la portée de tout le monde, vraiment. Il faut juste savoir en quoi ces choix consistent, ça n’a rien à voir avec le fait d’être un hippie écolo. Moi, j’essaie justement de faire tomber ces préjugés : tout le monde, quels que soient votre profil, votre occupation, vos idées… au quotidien, on peut tous avoir un effet positif sur l’environnement, tout en se faisant du bien, physiquement et financièrement.
L’aspect le plus gratifiant ?
Le plus important, c’est que je vis en accord avec mes principes, mes valeurs. Je ne m’étais jamais posé la question avant. Mais il y a quatre ans, je me suis rendu compte que même si je m’intéressais à l’environnement, je ne faisais rien de particulier pour vivre en accord avec cette préoccupation. Donc adapter mon comportement au quotidien a été très gratifiant, là j’ai commencé à vivre en fonction de mes principes.
Tu as créé une marque baptisée The Simply Co., une ligne de produits d’entretien non toxiques et écologiques. Tu peux nous en dire quelques mots ?
Oui, je fais de la lessive bio, un truc auquel je n’aurais jamais cru ! A l’époque, je fabriquais moi-même tous mes produits de beauté et d’entretien, et je me suis rendu compte que ça marchait très bien, qu’ils étaient très efficaces. Juste après la fac, j’ai commencé à bosser pour le service ingénierie de la ville de NY, j’avais un blog, et les gens me posaient sans arrêt des questions sur mes produits… en faisant quelques recherches, je me suis rendu compte qu’il existait des marques de cosmétiques bio, mais aucune de produits d’entretien éco-friendly.
J’ai aussi appris que les produits d’entretien classiques contiennent plus de 85 000 agents chimiques, dont la plupart ne sont même pas testés avant d’être mis sur le marché. Aux Etats-Unis, les fabricants ne sont pas tenus de donner la composition des produits sur l’emballage, donc quand on achète de la lessive, on ne sait absolument pas ce qu’il y a dedans. Les marques utilisent des mots comme « senteur » ou « parfum » dans la composition au prétexte qu’elles ont des secrets de fabrication, mais il peut y avoir plus de 2 000 produits chimiques différents.
J’ai donc décidé de quitter mon boulot et de monter ma boîte pour vendre mes produits, dont je connaissais l’efficacité et les vertus. Donc il y a deux ans, j’ai fait une première levée de fonds sur Kickstarter. Je pensais qu’il y aurait à peine 100 personnes qui participeraient, mais au bout de trois jours, j’avais plus de 850 contributeurs, et déjà 1 000 précommandes de produits détergents. Et moi, j’étais chez moi, à râper du savon pour faire ma lessive !
C’est très vite devenu une entreprise à part entière. Mes produits sont fabriqués en Ohio, dans une usine écologique qui fonctionne à l’énergie solaire. Le rêve !
Tu n’as produit aucun déchet depuis quatre ans, mais pour autant tu ne corresponds absolument pas au stéréotype de la hippie. Tu peux nous parler de ta vision moderne du combat « zéro déchets » ?
Oui, j’ai 25 ans, je vis à NY, j’ai envie de m’amuser, de sortir, d’avoir un amoureux, de manger des bonnes choses, mais sans avoir d’impact négatif sur l’environnement. Et j’ai découvert que les deux approches n’étaient pas incompatibles, il faut juste faire des choix assez simples. Utiliser une brosse à dents en bambou plutôt qu’en plastique, aller faire ses courses en emportant des pots en verre… je reste moi-même tout en ayant une approche responsable. Adopter le « zéro déchets », c’est privilégier les serviettes en tissu plutôt qu’en papier, dire non aux pailles en plastique… toutes ces choses faciles qui au final font toute la différence.
Comment la mode trouve-t-elle sa place dans ton approche durable ?
J’ai cessé d’acheter des nouveaux vêtements, j’achète exclusivement des vêtements d’occasion depuis quatre ans, et c’est vraiment une révélation. Il y a tellement de choses dont les gens n’ont plus besoin ou ne veulent plus. Déjà, c’est 90 % moins cher, mais en plus je réutilise des choses qui sinon seraient gaspillées.
C’est difficile d’avoir du style avec un mode de vie « zéro déchets » ?
Pas du tout ! Et c’est génial, parce que c’est comme si je partais à la chasse : quand je trouve quelque chose qui me plaît vraiment, j’exulte ! Je suis devenue beaucoup plus minimaliste, j’ai appris à mieux identifier mon style et mes goûts, donc je suis bien plus sélective. Je me pose souvent les questions suivantes : « Comment je me sens dans ce vêtement ? Est-ce que ça ira avec mes autres vêtements ? »
Tes habitudes shopping ont-elles changé depuis que tu es « zéro déchets » ?
Je dépense beaucoup moins d’argent puisqu’acheter d’occasion, ça revient moins cher. Je fais des économies sur la nourriture en allant au marché des producteurs tous les samedis. Avant, je dépensais 160 dollars par semaine en alimentation, et maintenant, environ 60 dollars. Du coup, j’ai économisé plus de 20 000 dollars. On paie en général plus pour le packaging, et qui dit packaging dit souvent aliments qui contiennent des additifs, peu nutritifs et mauvais pour la santé. Du coup, j’économise de l’argent et je me fais du bien.
Comment ce mode de vie a-t-il influencé ta relation à toi-même ? A l’environnement ?
Je suis beaucoup plus consciente de ce qui m’entoure, avant je n’arrêtais pas de reprocher aux autres l’état de la planète (aux politiciens, aux gouvernements, aux entreprises), et puis je me suis dit que moi aussi, j’avais un impact négatif… je me suis regardée en face, ça m’a aidée à changer ma façon de vivre.
Ma relation à l’environnement, à la terre, a toujours été la même. Et c’est pour ça que je fais ce que je fais. Rien ne me rend plus heureuse qu’un beau coucher de soleil, un arbre baigné de lumière dorée. C’est simple, et ce sont des choses sur lesquelles l’homme n’a aucune influence, c’est naturellement beau et ça me rend heureuse. Et j’ai forcément envie de tout faire pour protéger une nature qui se donne de façon aussi généreuse et désintéressée.
Comment fais-tu pour inciter les autres à adopter ce mode de vie « zéro déchets » ?
Si je parle, c’est qu’il a quatre ans, je produisais des tonnes de déchets et pourtant, je m’intéressais à l’environnement, mais sans savoir que je pouvais agir. En découvrant le « zéro déchets », je me suis rendu compte que j’avais le choix, que je pouvais adopter un mode de vie plus responsable, en accord avec mes principes. Et j’ai tout de suite pensé qu’il fallait que je communique ça aux autres, à des gens qui seraient ravis de profiter de mon expérience, qui veulent agir sans savoir comment. Ouvrir ce blog, ça a été l’occasion d’expliquer ce que je faisais de façon simple et accessible, être moralisatrice. En gros, c’était : « Voilà comment je fais, et si vous voulez faire la même chose, voilà comment vous y prendre, mais sinon, ce n’est pas grave ! ». J’avais juste envie de montrer aux gens que c’est possible.
Le mode de vie « zéro déchets » peut-il être parfois un peu extrême ? Que conseillerais-tu aux gens qui sont motivés mais pas prêts à sauter le pas complètement ?
Jamais je ne me permettrais de dire aux gens comment vivre leur vie. Moi, j’ai choisi ce mode de vie parce que ça me convient, ça me rend heureuse. Si les gens trouvent ça un peu extrême, peu importe, ce qui compte, c’est l’impact que moi, j’ai sur l’environnement. Si j’en parle, c’est surtout pour faire réfléchir les gens. S’ils ne sont pas motivés, je ne pourrai pas les influencer. Si les gens ne me croient pas ou pensent que c’est impossible, je les invite à un dîner zéro déchets ou je les emmène au marché… plutôt que de les ostraciser parce qu’ils ne pensent pas comme moi, j’essaie de changer leur regard sur les choses. De leur montrer que je ne fais pas quelque chose de bizarre ou d’extrême, mais juste de différent.
Tu as des inquiétudes sur l’avenir de ton mode de vie responsable ?
Non ! Je me vois justement être en mesure de vivre davantage en accord avec mes principes grâce à la liberté financière dont j’ai la chance de profiter. Je vais pouvoir acheter une maison dans laquelle je maîtriserai les sources d’énergie. Je n’ai pas d’influence sur l’origine des énergies, mais je peux sensibiliser les gens à l’impact des énergies fossiles ou au bien-fondé des énergies renouvelables. Un jour, j’espère avoir une maison durable qui fonctionne exclusivement aux énergies renouvelables. En gros, l’avenir, c’est une chance de vivre encore plus en accord avec mes principes.
Des choses auxquelles tu as dû renoncer parce qu’elles ne cadraient pas avec ton mode de vie ?
Il y en a plein ! Mais je me suis rendu compte que je n’en avais pas besoin. Avant, je croyais que j’avais besoin de 50 produits de beauté pour être belle, alors que je n’en utilise que quatre. Idem pour les vêtements. Si je n’utilise plus certaines choses, ce n’est pas par esprit de sacrifice, c’est juste que j’en avais moins besoin que la société de consommation pouvait le laisser penser.
Le premier conseil à quelqu’un qui voudrait réduire la quantité de déchets qu’il produit ?
D’abord et surtout, il n’y a pas de moment idéal pour se lancer. Lancez-vous ! Faites des choses faciles, accessibles, qui vous mettront en confiance et vous donneront envie de continuer. Ne vous sentez pas obligé de tout faire à la fois, c’est difficile de passer du tout au rien en matière de déchets ! Chaque petit pas est positif, rien que penser à votre empreinte environnementale, c’est avoir un impact positif.
Ensuite, il y a quelques étapes que je recommande. Regardez dans votre poubelle, identifiez ce que vous jetez. Pour réduire la quantité de déchets, il faut savoir ce que l’on jette. On apprend ensuite à faire du compost, à acheter en vrac, à aller au marché, à faire ses propres produits… en fonction de ses sources de gaspillage principales. Moi j’ai réduit 90 % de mes déchets.
Après, il y a aussi les petits changements qui ont un véritable impact. Réutiliser ses sacs pour faire des courses, dire non aux pailles en plastique, penser au tissu plutôt qu’aux serviettes en papier. Faire des choses toutes simples, à sa portée, mais qui changent tout.
Enfin, on peut aussi apprendre à faire ses propres produits ! A début c’est compliqué, mais après, fabriquer en 30 secondes du dentifrice zéro-déchets sans produits chimiques et économiser 7 dollars, c’est super motivant ! Il faut y aller petit à petit. Lancez-vous ! Ne culpabilisez pas, soyez constant, pensez au monde dans lequel vous voulez vivre, voyez si vous vivez en accord avec vos principes. Si ce n’est pas le cas, essayez de trouver une façon d’être plus en phase avec vos valeurs, comme ça vous vous sentirez mieux.
Meilleur itw ever ! Cette jeune femme est superbe !
Très bel article qui nous pousse à réfléchir.
Amélie – Charles Ray and Coco
https://charlesrayandcoco.com/
J’adore! J’adhère!!! Je fais très attention, de puis quelques mois, aux emballages. Je suis bien, côté alimentaire et beauté. Dans d’autres domaines, c’est pas facile ;)
Ah oui, très jolie reflexion.
Après, je pense qu’il faut appliquer cela à son quotidien et voir si c’est concrètement faisable.
Je suis sûre qu’à petite échelle, oui. Mais c’est pas facile.
Par exemple, je me pose la question: changer les serviettes en papier ou scotex par des serviettes en tissu (nous qui tâchons beaucoup dans notre famille) c’est utiliser plus la machine à laver, donc l’eau, donc…..finalement?
Les serviettes en papier, il faut de l’eau pour les fabriquer, tu les utilises une fois puis il faut de l’energie pour les brûler ou les recycler. En plus elles sont souvent emballées dans du plastique. Les serviettes en tissu, une fois qu’elles sont là tu les réutilises toujours. A mon avis au total on consomme moins de ressources… Bonne continuation dans ta démarche.
Emeline, pour fabriquer des serviettes en tissu il faut aussi de l’eau, vraiment beaucoup d’eau, particulièrement si elles sont en coton (5000L d’eau pour 1kg de coton, ça aussi ça fait réfléchir, et pas seulement concernant les serviettes en tissu…)
Pour les serviettes, il est effectivement préférable de les choisir en lin, c’est beau, agréable et ne nécessite quasiment pas d’eau contrairement au coton. Et de nos jours il y e a de très abordables à la Redoute par exemple.
Et bien sur il ne faut pas les laver après chaque usage.
Pour le nettoyage, utiliser des micro-fibre avec juste de l’eau chaude, ca dégraisse et lave bien les surfaces sans produit. C’est notamment magique pour les cuisines tout en intox.
Je suis fascinée par son mode de vie!!!!
Merci pour cette belle interview!
Xxx
Julie, Petite and So What?
I love this interview so much. So inspiring!! Great piece!!
Cela fait un très long moment que je n’étais plus venu ici parce que je ne me reconnaissait plus dans ton blog. Mais là je dois dire que je suis trop contente que tu parles de Lauren et du zéro déchet. J’ai moi même adhéré au mouvement, grâce à elle, et je suis très contente de voir les gens en parler de plus en plus. Merci d’avoir embelli ma journée!
So inspirational…trying to keep up and changing my ways
On an election day when the fate of the planet literally hangs in the balance, this post gives me so much hope.Thank you!
Applause! I try hard to waste little, but packaging is a tough thing to avoid getting involved with. I wish I had the time to make everything and shop second hand. It’s a great goal to have in mind and I certainly do what I can.
Merci pour cette super interview ! Je suis fan de Lauren et je suis ravie de la voir s’exprimer ici.
PS : il y a quelques fautes de frappe dans le texte (« tout le monde » au lieu « tous le monde » et il manque un mot dans « sans être moralisatrice »)
So glad to see Lauren on this blog! I’ve been following her for a while and she’s been such a role model for my less waste journey. <3
Merci et bravo! Un exemple à suivre!
Great interview! I also follow Lauren – she’s so inspiring.
This is awesome of her! I loved the interview x
Jessica — WS Community
So glad to see her up here!!!
Bravo pour cette ITW. Je suis contente de voir que nous sommes de plus en plus nombreux à être sensible à notre environnement et à faire des choses dans ce sens. La mode d’occasion c’est exactement le message que je passe dans mon blog à travers mes looks, que l’on peut donner une seconde voire une troisième vie aux vêtements! Et que ‘occasion’ ne rime pas avec fringues abimées bien au contraire! Je tombe souvent sur des fringues quasiment neuves et de marque!
https://www.monomaliste.com
Merci pour cette interview, c’est génial d’exposer le mouvement Zero Waste sur un blog avec autant de lecteurs!!!
(En revanche, je comprends moins les liens commerciaux vers des produits non recyclés surtout das le cadre de cet article…)
Bravo!! c’est exactement la tendance dans laquelle je suis, cela fait tellement de bien de faire des petits efforts qui ne sont pas difficiles mais qui change beaucoup! Très chouette interview
Interview tres interessante qui me fait reflechir sur la facon dont je pourrais faire encore plus attention a mon mode de vie
et reduire les dechets, mais ce n’est pas facile. J’ai bonne conscience parceque je recycle beaucoup mais je constate que je suis tres, tres loin des resultats etonnants de Lauren. :-/
oh how I effing love seeing Lauren on this blog. I’ve been easing into the zero waste lifestyle slowly but surely and she is one of the clear uplifting voices in the movement that makes me hopeful. Zero waste is what I was missing when I started to minimalise my closet/home and so on. For people who say they don’t have time – going zero waste and minimalising what I need, has freed up huge amounts of time for me. (how much time do you spend shopping online or in real stores for unsustainable clothing that your wear only once or beauty products that contain toxins? – its never a problem finding time to aquire things)
This is such a great interview! Lauren is a very eloquent speaker and advocate for the Zero Waste movement. I find particularly stimulating how she talks about ‘dispelling preconceived societal narratives’ – such a thought-provoking and beautiful concept!
Ever since I saw her TED talk I became much more aware of my own behaviours and have embarked upon my own journey towards Zero Waste. As she says, take baby steps, and then everything else will come really seamlessly. From my own experience it is also a great way to connect with your real self and to recognise your values. In the process, you just realise how simple it is and how you’d never go back to your old unsustainable ways!
Thank you for sharing her words with us and for promoting sustainability! It’s always a wonderful surprise when people you admire get together to inspire something good :-)
Super itw!!
Son message me parle beaucoup.
J’adorerai une beauty minute avec Lauren et connaître les 4 produits qu’elle utilise pour ses soins.
Brava!!! I love seeing this interview here. It is very empowering to realize you have a way to make real change without needing to convince any politician or change a single law :) i want to note for Lauren and other readers that in fact you CAN change where your energy comes from and you should try! If you live in a region served by a publicly-owned utility, then the board of directors of that utility should respond to customer demands – the key is that you need to send a letter or meet with your board rep and if you have time, organize your friends or local environmental groups to push for a faster transition away from « brown »/fossil-based power (natural gas or coal). Utility managers hear a lot from businesses and others who want to keep rates very low – they also NEED to hear from people who are willing to pay a few dollars more to help move faster to renewable energy. If you live in a region served by an investor owned utility, you can still make this request. Either way it won’t happen overnight because the grid was built for large centralized sources, but there are many movements around the country (Community Choice Aggregation – CCA) separating from utilities that are not being responsive to customer demand for more renewables and less polluting sources. Utilities need strong encouragement to do the right thing. :)
Voila,la nous sommes dans le concret,le profond.La plus belle ITW.Merci
Thank you for this.
I am surprised you guys didnt touch on meat consumption in the interview.
I’ve just bought all the ingredients to make my own washing powder… Happy to hear from Lauren, I admire her project. Even though I’ve narrowed my day-to-day waste to mostly compost, there’s still the shopping part (mostly second hand, though) and every now and then, I forget my own principles. So thank you for the example!
inspirant entretien!!!!
Beautiful and inspiring! I like seeing the new directions you are taking with the blog are exciting, important and appreciated very much. Thank you! xo
This is fabulous! Thank you so much for posting, inspiring me and sharing Lauren’s beautiful home & heart.
Such an interesting topic! I wish more fashion bloggers would write about eco-friendly and sustainable beauty and fashion. It’s like with food, the more consumers asked for organic products, the more they became available. I wish the same could happen with clothes and cosmetics.
Love love love this! Thank you for showing what I truly consider the most stylish of lifestyles—mindful, sustainable, elegant and graceful. This is exactly where I’m at these days, so thanks for meeting me there. So inspired!
Thank you so much! I love love love the direction you are taking and the content you are bringing to us. So inspiring, informative, educational. I am happy to know that are people that already are making so many important changes on their lifestyle, makes me want to align and follow. I will follow her blog for sure. She is wise and charming and a great example of somebody living in this modern world and care about this issue. I watched Leo Di Caprio documentary last week and made me sick in the stomach. We have to start this change now. The changes she describes are not a lot intimidating, actually are pretty doable. The important thing is to START somewhere. Bravo!
Mercedes
Glad to read this here, especially that she isn’t the only one. I’m trying my best to produce as little waste as possible – no make-up, no disposable bags, wipes, etc. I don’t drive a car, I commute with bicycle. But in my country the produce on farmer’s market is more expensive than in store and it’s just not financially feasible for me to buy everything there. And the worst thing is that eco/bio items always come in plastic packaging.. Pumpkins and citruses in plastic nets, berries and peaches in plastic containers… Even when these fruits are in season and grow locally! :( I separate and recycle the waste, but I still produce too much of it. I’d like to come to a point to only produce biodegradeable trash, but it’s harder now than it was even 20 years ago in my childhood, such a shame.
Yay! Keep up the sustainable posts Garance et al, I would love one of Garance’s long-form posts discussing consumerism and the issues with promoting it!
Thank you for this — I love Lauren’s ideas – very difficult where I live in Australia as we do not have any farmers markets or food stores where you can purchase in bulk (no packaging) but will try making own toothpaste and composting as a start.
What an uplifting interview. I absolutely felt encouraged now to do my little bit.
This is so inspiring. I like people who do not try to push their beliefs on you. Prior to reading this post, I had a bit of resistance with this whole save the earth movement because I thought it would be so hard to live like a hippie people in a modern society. Seeing this woman who is the about the same age as me living in one of the busiest cities in the world changed my views about this. Thank you to your team for introducing Lauren’s lifestyle to us.
This come at such a perfect time. I’ve been looking at ways to reduce my waste. Thank you for the inspiration.
C’est chouette de voir évoluer un blog comme soi-même on évolue… De plus en plus de sujets et d’interviews vraiment inspirants : inspirants pour sa vie, pour les combats qu’on veut mener, les efforts qu’on veut faire, les sujets qu’on veut prioriser…
Merci beaucoup d’aller vers ça tout en gardant, bien sûr une identité mode
It’s not often that I’m compelled to comment on a fashion/lifestyle blog, but this was a really great, thought-provoking interview. More please!
I loved to read this post: very interesting and inspiring!
Hier je n’avais pas envie de lire cet article, ça me paraissait moralisateur. Aujourd’hui ça prend un tout autre sens! On se dit qu’avec les engagements citoyens rien n’est perdu, quelques soient les dirigeants. Merci pour cela.
Bravo pour cet interview! Lauren Singer est une réelle source d’inspiration. Je suis contente que ce blog commence à s’intéresser aux questions de l’écologie et de la durabilité. Il y a tant à faire sur le plan de l’industrie de la mode et de la cosmétique.
I loved it! Thank you.
It is really inspiring, and it encourages me to keep changing my habits in that direction
Carmen
Lauren Singer and Bea Johnson truly lead by example. I am so happy to see a zero waste lifestyler profiled on Garance Dore. Hopefully this bridge between fashion/beauty and ecological conscientiousness will help build critical pressure on wasteful industrial practices. I personally struggle with the trash I generate from cosmetics and beauty products. I try to buy products that come in glass as much as possible, but what about my eyeliner pens? The tubes of glosses that I decide I don’t like anymore? Very few products with SPF come in glass. We need to mobilize for more conscious packaging and product delivery systems.
An article about one of my idols on the website of one of my idols….thanks so much ! Beautiful article and beautiful pictures ????????????!
BEST ITW EVER !
Lauren ROCKS and we should all follow that path
Great Interview!!! Fantastic way of life!! I’m trying to go in her direction.
You should do a post about second hand fashion!!!
J’adore ! J’adhère !
More of this please! So good.
je pense que c’est un mouvement qui prend de l’ampleur entre autre en Europe. D’ailleurs pleins de magasins « En Vrac » ouvrent un peu partout ! Je suis allé à une conférence dernièrement concernant ce sujet « Zero Waste » par Béa Johnson l’initiatrice de ce mouvement.. C’est marrant, elle est aussi française et vie aux US tout comme toi Garance :) Je trouve très inspirant de voir ce type d’articles sur ton blog, j’en veux d’autre ;)
Je pense que l’on peut tous commencer par des choses simples, en faisant nos courses au marché, privilégier les produits locaux et les circuits courts etc.. Acheter c’est Voter !
pour ce qui s’intéressent –> http://www.zerowastehome.com
Best
xx
F./
Je pense que c’est un mouvement qui prend de l’ampleur entre autre en Europe. D’ailleurs pleins de magasins « En Vrac » ouvrent un peu partout ! Je suis allé à une conférence dernièrement concernant ce sujet « Zero Waste » par Béa Johnson l’initiatrice de ce mouvement.. C’est marrant, elle est aussi française et vie aux US tout comme toi Garance :) Je trouve très inspirant de voir ce type d’articles sur ton blog, j’en veux d’autre ;)
Je pense que l’on peut tous commencer par des choses simples, en faisant nos courses au marché, privilégier les produits locaux et les circuits courts etc.. Acheter c’est Voter !
pour ce qui s’intéressent –> http://www.zerowastehome.com mais il y a aussi pleins d’autres références bien sûr
Best
xx
F./
Very inspiring podcast! It’s great to see you finally covering this subject on the blog, Garance. I have always loved your blog, but did miss attention to sustainability, especially as a counterweight to the consumption aspect of the site. I guess there is a time for everything. :) I look forward to following you on your discovery tour and hopefully your voice can make a little difference!
A little sustainable design promotion: in holland we have our own – sustainable and fashionable – answer to the plastic throw-away bag: ‘The New Shoppingbag’ by Susan Bijl. I am such a fan. It’s easy to take with you, strong and cool (and addictive: every season I can make up a ton of reasons to buy a new color ;)) check out http://www.susanbijl.nl!
Good luck in LA!!!!