On the Run
7 years ago by
Avec les modes sport et bien-être (souvent coûteuses) qui fleurissent un peu partout, on oublie parfois qu’on peut aussi simplement utiliser ses deux jambes. Moi, j’avais envie d’en savoir un peu plus sur les bienfaits du running (on dit que courir deux heures par semaine améliorerait la durée de vie !) et de pratiquer une activité en groupe après avoir entendu parler du collectif de course à pied Girls Run NYC.
Celle qui en est à l’origine, Jessie Zapo, déborde d’énergie. Elle-même adepte de running (on a échangé par mail alors qu’elle se préparait à partir pour le marathon de Boston), coach de course à pied (elle a son diplôme USATF de niveau 1), et art-thérapeute, elle force l’admiration.
Lorsqu’on a rencontré Jessie et le noyau dur de son groupe de runneuses Girls Run NYC au parc McCarren, deux choses nous ont tout de suite frappées : ces femmes aiment vraiment courir, et elles adorent courir ensemble. Leur énergie et la solidarité qu’il y a entre elles sont contagieuses. Genre, on a tout de suite envie de courir avec elles le mercredi à l’aube.
Depuis quand cours-tu ? Et à quelle fréquence cours-tu ?
J’ai fait de l’athlétisme au lycée entre 13 et 18 ans. Pendant mes années de fac, je courais un peu pour rester en forme, et puis je me suis mise au running de manière sérieuse vers 25 ans, il y a 13 ans. En ce moment, je cours environ cinq à six fois par semaine.
Si tu devais résumer ta vie de coureuse en quelques phrases, que dirais-tu ?
La course à pied, ça fait partie de ma vie depuis mon enfance, mais ma pratique a évolué avec le temps, et continuera sans doute à évoluer avec les années. Pour moi, courir, c’est fluide, il n’y a pas qu’une seule facette à ce sport, il change, comme nous.
Peux-tu nous parler des bénéfices que le running présente pour la santé ?
Courir, c’est une excellente façon de développer son endurance, physique et psychologique. Il faut y aller doucement, dans le respect de sa forme physique et de la mécanique du corps. La course d’endurance, ça peut être difficile, mais courir sur de courtes distances l’est aussi. Le respect de la mécanique du corps, c’est essentiel quand on fait de l’endurance ou de la course parce que ça rend plus efficace, et la meilleure façon de travailler, c’est de bien s’entraîner à faire du fractionné, du dénivelé. Avec Girls Run NYC, on essaie d’aider les femmes à adopter une pratique de l’endurance qui leur correspond, ce qui les rendra plus solides et les aidera à éviter les blessures. Je sais, pour l’avoir expérimenté, que le running peut être un véritable anti-dépresseur, ça rend plus serein. Quand on court, on se sent solide, puissante, prête à déplacer des montagnes, et tout ça se reflète dans l’apparence physique et le comportement. C’est vraiment un outil génial pour gagner en confiance en soi.
Comment s’échauffer et bien récupérer après une séance de running ?
Le premier kilomètre me sert d’échauffement, je cours lentement. Faire quelques étirements dynamiques, c’est aussi bien pour commencer. Les étirements statiques (avec des positions que l’on tient), c’est bien, mais après avoir couru. Il faut idéalement manger des protéines ou des glucides juste après avoir couru, même si on n’a pas très faim. En fonction de la distance sur laquelle vous courez, il faut aussi penser à se sustenter pendant la course, notamment en buvant une boisson avec substitut d’électrolyte. C’est aussi très bon de pratiquer l’automassage avec boudin en mousse pour favoriser le relâchement myofascial après avoir couru, et de bien dormir la nuit après une séance de running. Moi, j’aime bien faire du yoga ou m’offrir un massage par acupression pour garder un bon équilibre physique.
Beaucoup de gens ont peur des dégâts causés par la pratique du running sur le long terme. A quoi faut-il faire attention quand on commence à courir ?
Moi, je conseille toujours de commencer doucement, et d’associer d’autres pratiques sportives à celles de la course. Souvent les gens pensent que courir, ça doit faire mal, parce que ce sport a la réputation de beaucoup solliciter le corps. Mais moi je pense que courir, ça ne doit pas être douloureux… surtout si on aborde ce sport de manière globale et qu’on y va petit à petit. Les méthodes alternant course et marche peuvent constituer un bon entraînement… et non, marcher ce n’est PAS tricher. C’est intelligent. Si vous avez quelques ennuis de santé sur lesquels le running pourrait jouer, vous ne perdrez rien à aller voir un kinésithérapeute, qui pourra un peu évaluer vos articulations, tout l’aspect mécanique du corps, avant que vous n’attaquiez le running.
Des conseils pour éviter de se blesser en courant ?
Soyez à l’écoute de votre corps. Ce n’est pas forcément évident de distinguer une douleur physique liée à un problème d’une douleur normale, liée à l’entraînement… il vous faudra un peu de temps pour les identifier si vous commencez. C’est aussi important de savoir quand aller voir le kiné ou juste s’étirer, se reposer et dormir. Moi, je conseille toujours d’aller voir un kiné quand on identifie une douleur qui n’est pas « normale ». Si vous agissez immédiatement après avoir identifié une douleur anormale, vous pourrez corriger une mauvaise habitude et éviter une blessure sévère qui risque de vos priver de votre sport préféré. Pour rester en forme, il faut des jours de repos, bien s’alimenter, bien dormir, varier les entraînements, faire un peu de renforcement musculaire…
Les modifications physiques notoires que tu as remarquées à mesure de ta pratique du running ?
Avec le fait de courir et d’avoir adopté un régime sans-gluten et principalement à base de végétaux, je trouve que j’ai des abdos comme je n’en avais pas eus depuis le lycée (haha !). Et je n’ai jamais été aussi en forme physiquement. Courir permet de renforcer les hanches, on fait pas mal d’exercices à base de squats et de renforcement des hanches, qui permet de muscler les cuisses. Je suis d’humeur bien plus sereine depuis que je cours régulièrement, et je suis mieux armée contre l’anxiété ou les déprimes passagères… donc de manière générale, je suis plus heureuse et ça se voit !
Que dire de l’aspect psychologique du running ? Je ne parle pas seulement de l’effet de la course sur le mental, mais du mental qu’il faut avoir pour courir…
J’ai entendu dire que le running, c’était 5 % de physique et 95 % de mental… ou quelque chose comme ça. C’est vrai que parfois, il faut trouver la motivation d’aller courir, même quand on adore ça. Mais je trouve que la course d’endurance contribue à modifier le rapport à soi-même. Moi, j’aime courir sans écouter de musique, et donc quand je cours avec d’autres personnes, je suis vraiment avec elles. Quand je cours seule, je suis sensible à ce qui m’entoure, je suis là en pleine conscience, avec mon corps et mon esprit. On fait souvent des activités où le corps et l’esprit fonctionnent séparément, et courir permet de réunir les deux. Cela peut vraiment être une pratique très profonde si on y fait attention.
Peux-tu nous en dire plus sur Girls Run NYC ? Depuis combien de temps est-ce que ça existe, quel a été l’élément déclencheur et quel est son objectif ?
Girls Run a été créé il y a deux ans et demi, après que j’aie passé plusieurs années à animer des groupes de running. Il y avait toujours eu une petite voix en moi qui me disait d’animer un groupe exclusivement féminin, et j’ai finalement eu le courage de passer à l’acte. Ça a commencé par des événements éphémères où je proposais à des femmes de venir courir avec moi à NY… ensuite, j’ai passé mon diplôme de coaching USATF et j’ai imaginé un entraînement ouvert aux femmes qui avaient envie de faire un peu de sport. L’objectif principal, c’est de donner à toutes les femmes, quels que soient leur âge et leur niveau, des outils pour pouvoir courir de façon saine et intelligente. On espère aussi promouvoir le running en tant que partie intégrante d’un mode de vie sain.
Girls Run NYC est ouvert à toutes… mais y a-t-il quand même quelques prérequis pour se rejoindre le mouvement ?
Toutes celles qui veulent rejoindre Girls Run NJYC sont les bienvenues, mais il y a une règle un peu tacite : il faut venir avec une bonne énergie, dans un bon esprit, pas dans un esprit compète et pimbêche. L’idée, en bâtissant une communauté autour de Girls Run NYC, c’était de réunir des femmes qui créeraient une bonne émulation en se motivant les unes les autres, pour adopter une pratique durable. C’est aussi un moment idéal pour partager des infos, développer son réseau. Plein d’amitiés sont nées, les gens s’inspirent réciproquement. En 2017, j’ai demandé au noyau dur de nos membres « d’oser » vraiment, que ce soit dans leur vie ou dans le running.
Le conseil le plus important à quelqu’un qui voudrait se mettre à courir ?
N’attendez pas d’être prête. Commencez dès aujourd’hui, allez-y petit à petit. Alterner course et marche, c’est tout à fait possible. Toujours. Soyez indulgente avec vous-même. Souffrir en courant n’est pas une obligation, et si vous avez mal, c’est peut-être que vous en faites trop. Fixez-vous un calendrier, essayez de courir 12 mn chaque jour. Et courez avec un/e ami/e, c’est plus facile pour tenir ses engagements.
Great article!
This was a refreshing article, thank you! There were a lot of good tips, especially the one about not waiting until you are ready…just get started, even if you are only walking at first, something is better than nothing.
Fantastic message, great tips! We’re made to run. I’ve taken up HIIT to alternate with Pilates days, and it’s a wonderful complement–aerobic, outdoors, free.
« I always recommend people going to a PT when they recognize pain that is not “normal »
I absolutely second that, I followed this rule and discovered that the pain in a should tendon was caused by bad posture at work, that my whole shoulder was moving in the wrong way, and if I already had a big tendonitis of the biceps, I went to the doctor before any permanent damage was done to said tendon and cartilage. 6 more months and my shoulder would have been permanently injured.
J’adore courir! Je sors tous les weekend pour un run avec mon chien :) Pendant la semaine je cours de temps en temps mais je prefere le sport en salle.
Superbes photos en tous cas et merci pour ces conseils
Lovely photos! You are talking me back into running : )
La photo des mains est tres belle.
Je ne cours pas mais je marche beaucoup en changeant regulierement de rythme et ce simple exercice ne m’apporte que des benefices.
Brilliant piece. Something a little different and a whole lot inspiring, thanks!
This is a great post. I used to run a lot and though I now swim instead, I really miss it. It feels like at my age (62) it might be too jarring… and yet…. I like the idea of starting with small doses. I like to walk my dog on the beach and maybe I can run some intervals on the sand, which is more forgiving than pavement. Thanks, Natalie, for uncovering so much helpful and inspiring information! Maybe I can find a group like this out here in Portland, Oregon.
It’s a nice paper.
I only have two remarks: first, why putting it in the beauty section and not in lifestyle for example ? Running can be about beauty but that would be a very futile way to consider running, it’s much more than that ! It’s about health, psychological balance, friendship, adventure etc !
One other thing: as a long time runner (on long distances and even very long), I would advice not to put »all our eggs in the same basket », as we say in France.
Running 5 to 6 times a week means not being able to do other things, I mean other sports (unless your life is entirely dedicated to work and sports), and this is a bad idea. Almost every runner, even when he is super careful, experience injury at some point. And I have seen so many people being totally depressed when they are not allowed to run for a while.
Of course performance required running often and with structure in training, but running can also be much more than that, as Jessie says, it should be a part of a well-balanced life. And a well-balanced life means a diversified life, rich in all kinds of activities, so that we don’t feel lost when we are temporarily on the side of the track…
I loved this story! It corroborates what I have learned about running myself over a life time. . . I may never run long distances (or maybe I’ll surprise myself and work towards that!) and I will never be fast, but running is an amazing life practice that keeps me healthy, body and soul. If I lived in NYC, I would definitely check out Girls Run NYC!
Thanks for the inspiration! Just what I need today—??
Super ! Ca fait un moment que je pense à intégrer ce genre de groupe, et j’aurai plus de temps l’année prochaine pour cela… j’imagine qu’il y a quelques uns sur Paris, est-ce que vous (ou des lectrices) en auriez à recommander ?
I just started running again, and it is such a stress release, and for me time to let my mind wander, it always gives me inspiration. Great article, wish there was a little less about how it changes the body, but for the rest uplifting.
Simona
http://www.lakenmoon.com
Great read! I’m a runner but lately I feel like I should start incorporating weight training…
Yes! Something I’ve been slacking on as well too (though have been enjoying running very much) and would like to incorporate it more as well. Let me know if you do / how it goes! x
Je cours déjà depuis 03 ans. Au départ je ne courais que deux fois par semaine, parfois une seule fois. Je pratiquais cette activité juste pour le plaisir et pour me dé-stresser. Aujourd’hui, je cours quotidiennement. Courir est devenue pour moi comme une vraie drogue, un moyen de distraction très puissant qui m’offre chaque matin ma dose de bonheur et de joie et ça me permet de passer une très belle journée ! Je conseille toutes les femmes de courir et de continuer à courir..
C’est joli