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The Allure of Aging

4 years ago by

The Allure of Aging

Il y a peu, alors que je m’étais perdue dans les méandres de YouTube, je suis tombée sur quelque chose que j’estime être une petite pépite : une vidéo de Barbara Walters interviewant Audrey Hepburn dans les années 1980. En 1989 pour être précise, Audrey devait donc avoir environ 60 ans… Elle était absorbée par son travail d’ambassadrice UNICEF. Elle avait largement laissé Hollywood derrière elle. Et pourtant, Audrey était encore telle qu’elle avait été immortalisée dans les années 1960, si ce n’est plus encore – de grands yeux, gracieuse, légère, modeste, élégante, belle. J’étais encore plus fascinée que la première fois que j’ai vu Diamants sur canapé. Je me suis demandé pourquoi Audrey à 60 ans était plus séduisante à mes yeux qu’Audrey à 30 ans. Est-ce parce que j’ai l’impression que je peux davantage croire qu’elle est ce qu’elle semble être ? Parce qu’elle semble plus à l’aise dans sa propre peau ? Plus sage ? Moins “parfaite” mais néanmoins belle ? Qu’elle avait vécu tant de choses dans sa vie, comme le montraient ses rides et ses cheveux gris, mais gardait une apparence optimiste, par choix et non par ignorance ? Parce qu’elle semblait plus jeune à soixante ans que quand elle était jeune ? Sans doute pour toutes ces raisons, je pense.

Dans la série criminelle britannique que je binge-watchais sur Netflix récemment, un nouveau personnage d’avocate a débarqué à la troisième saison. Elle avait des cheveux gris coupés courts, était grande et avait des tenues simples avec des pulls à col rond et des slims. Je n’arrêtais pas de répéter à ma mère qu’elle ressemblait à Charlotte Rampling mais je ne connaissais que la Charlotte Rampling avec la chemise bleue, le regard absent et des grandes boucles – l’incarnation du sex symbol des années 1960. Cette Charlotte Rampling, d’environ 70 ans maintenant, était une découverte et j’avais besoin de la googler et de lire – puisque, apparemment, elle travaillait encore – des interviews récentes. Je les ai dévorées. Dans un article du Guardian, elle parle de sa vie quand elle souffrait de dépression, elle parle du fait qu’elle ne s’est jamais sentie à l’aise face au public, ou de son sentiment de n’être pas très bonne dans son travail. “Ça faisait trop frimeur pour moi, d’être actrice”, dit-elle, “ça ne correspond pas à ma personnalité non plus.”
C’était cathartique de lire une femme dont on a à ce point fait une icône, une idole, parler du fait de se sentir mal à l’aise, malheureuse, humaine. Et maintenant, à l’approche de ses 80 ans, elle parlait des événements incroyables de sa jeunesse avec un air de laissez-faire, en sachant que le succès, la célébrité et la jeunesse ne sont pas tout ce qu’on en dit.

On nous fait croire que nos carrières nous définissent – c’est même comme ça qu’est formulée la question : “Qu’est-ce que tu veux être quand tu seras grand ?” Mais notre travail ne définit pas qui nous sommes. Nous pouvons “être” une jeune star d’Hollywood ou une ambassadrice UNICEF, une muse qui fait rêver ou une actrice vieillissante, mais nous sommes toujours la même personne à l’intérieur. Et comme dans le cas d’Audrey, j’ai trouvé que Charlotte Rampling à 73 ans était plus fascinante que Charlotte Rampling à 30 ans.

Je vais vous donner un autre exemple : Isabella Rossellini que je suis avec plaisir sur Instagram et qui montre ses poulets, des insectes, la vie à la ferme. Cette ancienne mannequin semble insouciante, rigolote et heureuse. Qui pourrait oublier Helena Bonham Carter qui est passée de la rose anglaise qu’elle était dans Chambre avec vue à la femme merveilleusement étrange que nous connaissons et aimons tous. Elle ne cherche pas à se conformer à d’autres standards que les siens et c’est plus inspirant que n’importe quelle jeune starlette rayonnante. Et puis ensuite il y a Diane Keaton, Susan Sarandon, Goldie Hawn – la liste pourrait continuer.

Je veux lire tout ce qu’elles ont à dire, je veux tout absorber, l’apprendre, devenir ainsi plus sage pour posséder leur assurance, leur allure légère, leur confiance dans le fait d’être belle de manière non conventionnelle, dès maintenant, à 33 ans. Je ne veux pas avoir à attendre. Mais pour résumer rapidement, je vais vous laisser avec ce poème qui est, ai-je lu, un des préférés d’Helena Bonham Carter : “When I Am Old.”

Par Elizabeth Swanson

5 comments

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  • Jorge Alexandre Teixeira 5 septembre 2019, 3:41 / Répondre

    *_*

  • David Silva 5 septembre 2019, 5:38 / Répondre

    Merci <3

  • I absolutely love your text, it is beautiful, and so true.
    I admire so much these amazing women who dare being on the edge of the norm, who dare to be unapologetically themselves and to do what is meaningful for them, and this only.
    This makes them who they are, and so beautiful to watch, so inspiring.

  • Such wonderful lines, thank you!
    We can truly feel your passion for these unique ladies we love too..

  • As always, so appreciated to see photos a woman who actually is aging. Instagram/mags/influencers who are 40+ with nary a wrinkle in sight are making me weary. I’m afraid they are doing more harm than good. Time to change the status quo and please post stories of women such as Audrey who can be an inspiration to us all during theses difficult times of transition!

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