I Love the Suburbs
6 years ago by
J’ai grandi dans la banlieue de Cleveland, dans l’Ohio, une ville moyenne du Midwest américain. Je n’étais qu’une adolescente de banlieue parmi d’autres et j’attendais, plongée dans une angoisse existentielle, le jour où je pourrais partir et réaliser tous mes rêves de grande ville. Je me suis ensuite retrouvée dans le plus petit campus universitaire du monde dans une autre de ces petites villes de banlieue. Accélération jusqu’à maintenant : finalement, j’y suis ! Mais, après trois mois passés ici, je dois admettre que la banlieue me manque vraiment !
Je crois que Lynette avait raison dans son article… La vie citadine n’est pas aussi belle qu’on le prétend. Les imaginations des petites filles sont encore largement empreintes du fantasme de Carrie Bradshaw à NYC, c’en est presque tabou d’en reconnaître les défauts. Mais, est-ce qu’on peut parler de cette expérience angoissante qu’est Trader Joe’s le dimanche ? Et il faut ensuite se trimballer tous ses sacs de course jusqu’à chez soi, sous la pluie et sans avoir de chaussures adaptées !! Oh, qu’ils me manquent, les jours passés à flâner tranquillement dans le marché de ma ville d’origine avant de mettre mes courses dans mon grand coffre et de rouler jusqu’à chez moi ! C’est incroyable de voir le nombre de trucs cools qui se passent en permanence – mais, parfois, j’ai juste envie de rester couchée sur mon canapé sans souffrir de FOMO ! J’adore l’aspect gnan-gnan des centres commerciaux de banlieue. J’adore le fait qu’on puisse croiser des amis au café ou au bar du coin – on sous-estime l’intérêt d’avoir un nombre d’options limitées. Et j’adore vivre à moins de dix minutes de mes grands-parents !
Le weekend dernier, je suis allée rendre visite à un ami dans le Connecticut, nous avons arpenté les rayons de HomeGoods, mangé à Chipotle et nous sommes allés voir un film sans avoir eu besoin de réserver à l’avance ! Tellement banlieusard et formidable.
Quand ma mère m’appelle, elle me demande toujours si je me suis déjà fait des amis dans mon immeuble. J’essaye de lui expliquer que ça ne marche pas vraiment comme ça, les gens ne veulent pas sociabiliser, ils sont occupés, j’ai de la chance si on me dit “merci” quand je tiens la porte de l’ascenseur à quelqu’un. Peut-être que je suis plus une fille de la petite ville et de la banlieue que je ne l’imaginais.
Comprenez-moi bien, je suis heureuse de pouvoir parfois sortir seule, aller à un cours de yoga la nuit et m’offrir des manucures bon marché – les joies de la vie en ville. J’adore la musique live que l’on trouve partout gratuitement, et le nombre de livres que je lis dans le métro. Et j’adore mon job, j’adore passionnément mon job, qui ne pourrait exister nulle part ailleurs qu’à New York.
Donc peut-être qu’il faut que je sois plus patiente, et que je me donne du temps pour développer le sentiment d’être chez moi ici. Je suis une femme célibataire de 22 ans mais je me considère comme une femme d’intérieur, au sens où j’ai toujours eu le besoin viscéral de créer une maison, où que je sois. Je pense que c’est pour ça que les moments de transitions et d’adieux sont très difficiles pour moi.
Marina Keegan, une auteure que j’admire, a écrit :“Ce n’est pas exactement de l’amour, ce n’est pas exactement une communauté ; c’est ce sentiment qu’il y a des gens, plein de gens, qui sont ensemble… qui nous fait nous sentir aimés, en sécurité et nous donne un sentiment d’appartenance même dans les jours les plus solitaires.” C’est ce que je ressentais pendant mon enfance dans l’Ohio, l’été où j’ai vécu dans les montagnes de Telluride et sur mon petit campus universitaire. J’ai de la chance parce que je commence à avoir ce sentiment à l’Atelier, et plusieurs de mes amis ont déménagé ici aussi.
Mais depuis que je suis petite, New York a toujours été au centre de mon imagination du rêve absolu, et je commence à me rendre compte que les rêves peuvent changer. Je vais trouver ma routine, me chercher une communauté et créer une maison ici. Ce sera bien. Mais je reste ouverte aux possibilités d’autres futurs. Et qui sait, peut-être que dans quelques années la vie banlieusarde me tendra à nouveau les bras.
this article resonated with me so much! what a beautiful quote from Marina.
I’m from a small town in rural Texas and ever since I could remember I wanted outta there. Flash forward about 10 years and I’ve lived in Savannah, Philly, and now finally Los Angeles for the past 4 years. I absolutely love California, but something has been calling me home recently (to even admit that is freaking me out). I love the idea of being able to have a garden, affordable living, and space for a home studio. I miss the ease and slow pace of life outside of a major city and the way in which you can really focus on a task and see it through. The city sometimes feels so scatterbrained, something is constantly seeking your attention. Cheers to you finding your home in NY!
You can still do the mall stroll, Chipotle, movie.just go to Queens
Writing with Passion with a little bit of nostalgia !!!
Autumn vibes kickin’ in ?
Loved It, Thanks !!! *_*