Atelier Doré

Un petit post sur le rouge à lèvres et la vie, par notre beauty contributor, Sarah Tarca…

La vie de certaines personnes est ponctuée par des chansons épiques ou par de grandes passions romantiques… La mienne ? Elle tourne autour de tous les rouges à lèvres que j’ai aimés avant.

Mon premier, c’était un Lip Smacker Raisin qui donnait à mes lèvres une teinte rappelant légèrement le violet de l’hypothermie – ce que, naturellement, je pensais être le summum du cool. Jusqu’à ce que bien sûr, je le délaisse pour un brun argile « plus sexy » de chez Avon qui se combinait parfaitement avec ma nouvelle passion pour le grunge.

Plus tard, Cher Horowitz m’a appris que l’heure était au gloss, ce qui a marqué le début de mes « années laque » qui ont culminé avec dix-huit mois de passion pour le gloss très collant et luisant comme une glace de l’artiste autrefois connue sous le nom de Poppy Shine (alias la Reine du Rouge à Lèvres).

Ensuite, je suis devenue rédactrice beauté, et là, mon obsession est devenue un motif de cure de désintoxication. Tous ces produits pour les lèvres, et gratuits en plus ! Tous demandant à être testés ! Bon, vraiment, si j’y étais obligée…

C’est à ce moment-là que j’ai découvert quelques trucs essentiels : les rédactrices beauté sont beaucoup prises en photo ; le secret pour que je ne haïsse pas lesdites photos, c’était de porter un rouge à lèvres vif. Même si, désespérément, je rêvais d’être sobre et chic comme les autres rédactrices, ça n’a jamais vraiment été moi, alors autant assumer la drag queen cachée en moi.

Du coup je me suis mise à faire des stocks de la ligne Amplified de MAC, utilisant les teintes « Show Orchid » et « Impassioned » (deux roses clinquants) jusqu’à la fin du tube. J’ai essayé le mauve à nouveau (non, je n’apprendrai décidément jamais), ai flirté avec le prune, et ai eu au moins deux rouges orange électrique en rotation. Et bien sûr, j’avais aussi toute une collection de rouges à lèvres rouges. La subtilité, ça n’est pas mon truc.

Soudain, je me suis retrouvée à la trentaine, le moment où les femmes simplifient leur maquillage, non ? Histoire de vieillir avec grâce etc… Lol. Non, vraiment pas. Je n’ai jamais souscrit à ces règles, parce que pour moi la beauté touche à la manière dont je me sens. Un vrai rouge me fera toujours me sentir comme une star, même quand j’ai plus avoir avec les musiciens qui accompagnent la tournée depuis de longues années. Pour les occasions plus simples, je choisis un rose léger parce que je n’ai jamais pu trouver un ton nude qui m’aille (et, qu’en toute honnêteté, je suis encore traumatisée par ma période brun argile). J’ai encore recours au ton « Impassioned » quand j’ai besoin d’un petit remontant, et les jours où je n’ai pas envie de faire d’effort, j’utilise mon vieil amour, un stick Lanolips couleur rhubarbe. Si je le fais, c’est parce que cela me fait du bien. Je me moque que mon petit ami déteste, ou que les gens pensent que mes choix sont fous, parce que cette relation-là est d’un égoïsme glorieux et sans réserve, dont moi et ma joie sont le seul enjeu. Ce qui, selon moi, en fait une très belle relation.