Atelier Doré

J’ai rencontré Kate dans une fête, un soir à LA, et j’ai tout de suite ressenti la même émotion que celle que je ressentais quand je croisais des femmes dans les rues de Paris ou de New York et que je les poursuivais avec mon appareil photo.

Je me souviens, quand je faisais du streetstyle, en interview on me demandait toujours :“Comment choisissez-vous les femmes que vous voulez photographier ?” et je répondais toujours :“Ce n’est pas tant les vêtements que l’allure…!”

C’est comme ça que j’ai appris que la mode s’incarne plus qu’elle ne se porte.
Et c’est ce que j’ai tout de suite aimé en Kate, puis j’ai commencé à la connaître : elle dégage vraiment une élégance folle. Je n’ai pas été surprise quand elle m’a dit qu’elle était actrice… Ah oui parce que, comme souvent quand je courais après des gens dans la rue, on est très vite devenues amies…

Peut-être que l’un des secrets de la vie, c’est de courir vers les gens qui nous attirent ?
Ok, on arrête les conneries, voici la style story, et l’interview de Kate…

Ton style en trois mots.
Hepburn, Hemingway, Fitzgerald. Et je parle des deux Hepburn… j’essaie toujours de retrouver un peu de leur essence dans tout ce que je porte.

Comment le fait d’avoir vécu à NY a-t-il façonné ton approche du style ?
Les New-Yorkais donnent toujours l’impression de faire les choses avec facilité et naturel. Ils dégagent une certaine confiance en eux. Ils restent eux-mêmes, qu’ils soient dans la mode, l’art, la finance, que ce soient des socialites ou des intellectuels. Ce sont toutes ces personnalités uniques et décalées qui rendent cette ville intéressante. Mon style personnel s’est vraiment affirmé quand j’ai déménagé à NY. J’aime la sobriété… j’aime me distinguer, mais également me fondre dans la masse. Observer les gens, surtout pour une actrice, c’est génial.

Ton style a-t-il changé quand tu as déménagé à LA ?
Les chaussures, c’est un sacré changement pour moi. J’adore les talons, mais à NY, ce n’est vraiment pas pratique. A Los Angeles, on passe beaucoup de temps dans sa voiture, donc c’est facile d’enfiler des talons et de prendre des chaussures plates au cas où.

Ton métier d’actrice a-t-il influencé ta garde-robe ? Et si oui, tu peux nous dire pourquoi ?
Oui, sans doute. J’ai des pièces que je ne porte pratiquement jamais, mais je les garde au cas où, si jamais je dois passer une audition… ce qui ne cadre pas du tout avec mon côté minimaliste. Mais comme j’ai déjà fait l’erreur de me débarrasser de pièces incroyables pour faire de la place, maintenant, je fais attention. Quand on est actrice, il faut assumer son rôle. C’est toujours mieux d’arriver quelque part en étant dans la peau de l’actrice. C’est un métier tellement difficile que tout ce qui peut me servir, je le prends.

Tu peux nous parler de cette maison sublime ?
C’est une maison de famille. Mes parents l’ont achetée il y a 20 ans. Avec ma mère, on est des dingues de maisons… une fois, il y avait une journée portes-ouvertes, et on est venues. De la rue, c’est le genre de maison qui ne paie pas de mine, mais une fois qu’on a passé le portail, on est transporté par la vue qu’on a de l’océan et de downtown LA. C’est une maison mid-century qui date de la fin des années 50, on n’est pas certains de l’architecte qui l’a construite. On nous a dit qu’elle avait appartenu à William Boyd, l’acteur qui a joué Hopalong Cassidy. Ce que je préfère, c’est l’immense pin qui est au milieu du jardin. C’est le genre d’arbre qu’on verrait plutôt quelque part sur la côte du nord de la Californie.

Tes goûts en matière de déco se reflètent-ils dans ton style personnel ?
Absolument. J’ai grandi dans un véritable éclectisme de styles. J’ai toujours été une collectionneuse : design, art, vêtements… j’aime différentes associations d’époques et de styles… un peu comme pour mes vêtements.

En matière de style, qu’est-ce qui compte le plus : le confort, l’esthétique ou l’innovation ?
Un mélange de confort d’esthétique. « On n’est jamais aussi beau que quand on se sent bien », je suis assez d’accord avec cette phrase. Je ne me préoccupe jamais trop du caractère innovant.

Tes indispensables quand tu voyages ?
Des sneakers, un pull et une étole en cachemire pour m’emmitoufler dans l’avion.

La pièce la plus précieuse de ta garde-robe ?
Mon tailleur bleu marine à rayures Hermès. Dedans, je me sens hyper sexy. Il est à la fois masculin et féminin.

La pièce sur laquelle tu fantasmes ?
Un manteau camel de chez Max Mara.